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Pétition Manifeste pour les catholiques réformateurs

Pour:Les catholiques réformateurs

Nous sommes actuellement dans un durcissement actuel de la doctrine catholique. La lutte contre le mariage pour tous montre que les positions de l’église se durcissent. L’Église est telle qu’elle ne tolère plus de "pas de côté". Cela traduit une volonté de reprise en main idéologique. Un recul des idées durant les prochaines années est tout à fait envisageable. Un retour à la règle beaucoup plus profond est visible et peu engageant, car il se fait au mépris de ce que pensent les fidèles. Pourtant la hiérarchie ne respecte pas en faisant cela le droit canon, car tout "ce qui concerne tous et chacun en particulier doit être approuvé par tous" (Can. 119 - 3). Et ce n'est pas le cas.

Le retour en force des courants conservateurs s'est manifesté à partir des années 1970. Mais ce n'était alors que des péripéties ne remettant pas en cause le printemps de l'Église. Sa durée fut scellé quand les papes Jean-Paul II et Benoit XVI prirent la direction des opérations en vue de refouler définitivement les idées nouvelles. Ardents partisan de l'ordre, ces papes choisirent pour les épauler les mouvements ecclésiaux à la fois autoritaires et ultraconservateurs, et ils manifestent un zèle redoutable dans leur opposition aux catholiques réformateurs. Ces mouvements torpillent tous les projets de réforme. En grande partie, ces mouvements ecclésiaux ont soutenu les mouvements contre le mariage pour tous. Ils ne représentent pas la majorité des catholiques mais c'est sur eux que se reposent désormais les évêques.

Les médias et l'Église n'ont pas montré à quelques exceptions près ces catholiques qui défendent des idées ouvertes en matière de mœurs et de doctrine, pouvant contredire les positions du Magistère pontifical et qui rencontrent un écho positif parmi les fidèles catholiques et la société civile. Les "catholiques réformateurs" existent.

Nous catholiques réformateurs en avons assez de nous justifier quand l'Église prend de mauvaises décisions. Nous en avons assez de cette Église qui condamne le monde au lieu de lui parler. Nous en avons assez du mépris rencontré au sein de notre hiérarchie. Nous en avons assez que l'Église s'occupe des mœurs alors qu'elle devrait s'occuper des questions sociales. Nous en avons assez d'accepter des décisions contestables comme la levée l'excommunication des évêques lefebvristes et le motu proprio Ecclesiae unitatem dont le but est de faire que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X retrouve la pleine communion avec l'Église. La hiérarchie ne respecte pas le droit canon quand celui-ci dit que "Les fidèles ont la liberté de faire connaître aux Pasteurs de l'Église leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits" (Can. 212 - § 2). Les catholiques réformateurs ne sont pas écoutés.

Il y a une crise d’autorité du système romain peu réactif pendant de nombreuses années à la montée réactionnaire en son sein. Nous ne contestons pas le pape contrairement à ce qui est dit, mais un système ecclésial qui ne lui permet pas d'avoir une autre vision. Nos critiques visent surtout les évêques qui ne nous écoutent plus, sauf quelques-uns ou le fonctionnement de la Curie qui bloque l'Église au lieu de la gouverner. Nous ne voulons pas opérer une coupure effective avec l'Église catholique, mais nous voulons faire émerger une nouvelle façon de vivre la foi catholique dans nos sociétés démocratiques.

Nous catholiques réformateurs désirons une nouvelle organisation de l'institution, car le pape ne peut pas décider tout seul. Nous désirons que le contentieux qui règne au sein de l'Église contre la modernité cesse. Nous désirons que l'Église pense à l'humain d'abord, plutôt qu'à sa morale et ses principes. Nous désirons que l'Église bouge ses lignes sur la place des femmes dans l'Église, la sexualité, la famille, les divorcés remariés, les personnes de même sexe, et le célibat des prêtres. Nous désirons que l'Église soit avec les autres plutôt qu'une donneuse de leçon. Nous désirons qu'on mette fin au manque de transparence de la hiérarchie catholique et à l’idéologie de restauration qui réprime la liberté d’expression au sein de l’Église.

La majorité des catholiques réformateurs sont frustrés sur le fait qu'aujourd’hui les mouvements conservateurs qui sont minoritaires ont plus le droit à l'écoute qu'eux, mais ce sont eux qui ont le pouvoir à Rome et dans l’épiscopat. La majorité de chrétiens souhaitent une véritable ouverture, car sur les grandes questions éthiques, il y a un véritable souci de dialogue, ce que les évêques n'ont pas encore appréhendé. Beaucoup de nos communautés chrétiennes sont vivantes et dynamiques et souhaitent qu'on remette en avant l'Évangile. Ce que nous voyons aujourd'hui, c'est que l'Église ignore les gens engagés en son sein, qui proposent des idées modernes pour apporter des solutions.

Nous les catholiques réformateurs nous avons des responsabilités locales dans nos églises et nous conservons une forte adhésion à l'Église. Néanmoins, nos mouvements entretiennent souvent des rapports difficiles avec les évêques et le pape qui nous reprochent d'attenter à l'unité de l'Église et de dévoyer son message, ce qui est faux. Nous sommes donc obligés de nous adapter et de former une pastorale de l'ombre, en nous regroupant en cercles auprès de prêtres plus accommodants. Mais contrairement à ce que l'on dit, nous participons pleinement au pluralisme interne dans l'Église.

Comme l'a dit le cardinal Carlo Maria Martini : "L’Église est en retard de 200 ans. Comment se fait-il qu’elle ne se réveille pas ? Avons-nous peur ? Peur au lieu de courage ?" Une solution serait qu'aujourd'hui l'Église accepte de se remettre en cause sans chercher encore à vouloir donner des leçons au monde. Ainsi, elle pourrait se faire entendre. Alors c'est à nous catholiques réformateurs d'aider l'Église à parler à nouveau au monde autrement et sans rejeter les idées nouvelles. N'ayons pas peur de parler, de dire ce que nous pensons car nous devons être une voix qui crie dans le désert (Marc 1, 3).

Alors comme les deux paroissiens progressistes que nous sommes n'ayez pas peur de dire tout haut ce que vous pensez, car le silence ne permet pas à l'Église de faire face à la crise qui la touche actuellement.


Les signataires

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