Pétition Pour une cale de mise à l'eau décente à Arcachon

Pour:Préfet de Gironde, Préfet Maritime de l'Atlantique, Maires d'Arcachon et de La Teste de Buch, Député-Maire du Teich.

Nous vous prions de bien avoir l’obligeance de prendre en considération l’extrême préoccupation des usagers des cales de mises à l’eau dans le cadre du réaménagement du port d’Arcachon.

A ce sujet, nous avons interrogé Monsieur Yves Foulon, maire d’Arcachon et président du Conseil d’Administration du port et Monsieur Alain Gautier directeur général du port.

Force est de constater que, non seulement les cales de l’Aiguillon à l’entrée du port et d’Arcachon à l’intérieur du port, ne seront pas aménagées avec des installations et services dignes de la notoriété d’Arcachon, mais en plus, aucun aménagement concernant le stationnement des attelages « auto-remorque » n’a été planifié.

Il est certain que sans stationnement, il nous sera impossible de mettre nos bateaux à l’eau.

Le nautisme nous sera donc interdit de fait sur le Bassin d’Arcachon.

Comment une ville comme Arcachon, deuxième port de la façade atlantique, peut-elle véhiculer une image si déplorable auprès des milliers d’usagers des cales de mises à l’eau ?

Pourquoi interdire de fait l’accès à la mer à un plaisancier qui aura pour tout loisir de profiter du Bassin d’Arcachon ?

La cale de l’Aiguillon sera prochainement inutilisable pour cause d’envasement.

Comment sera gérée la cale d’Arcachon (seule cale restante de la ville) lorsque, en pleine saison, 150 bateaux sur remorque s’y présenteront avec aucune possibilité destationnement ?

Cette situation générera inévitablement d’énormes embouteillages sur toute la ville, ainsi que de très importantes tensions entre tous les usagers du port (plaisanciers à flots, plaisanciers à sec et plaisanciers sur remorque), les professionnels du nautisme, les futurs commerçants du site et l’ensemble des touristes et résidents désirant se rendre à la maison de la mer.

Nous vous invitons à consulter 3 études qui démontrent la nécessité des cales de mises à l’eau bien aménagées et sécurisées.

- Etude sur les dispositifs de mise à l’eau des navires transportés ou tractés par des véhicules automobiles en Provence Alpes Côtes d’Azur.
http://www.regionpaca.fr/uploads/media/Synthese_cales_PACA_pour_110511_.pdf

- Etude de la fréquentation nautique du Bassin d’Arcachon (p37 et suites) : rapport Géomer
http://www.aquitaine.pref.gouv.fr/politiques/devdurable/rapport_g%C3%A9omer_2010.pdf

- Etude des solutions alternatives aux ports et aux mouillages dans le Bassin d’Arcachon (p22 et suite..).
http://www.urcan.fr/URCAN/2stockAsec/presentation_finale_v2_cle77df54.pdf

Synthèse :

La capacité d’accueil globale du Bassin d’Arcachon est estimée à 13415 places dont 6704 dans les ports et 6711 sur les corps-morts.

Le nombre d’embarcations présentes sur le Bassin est d’environ 12500 unités en période estivale et hors pics de fréquentation.

Les plaisanciers représentent 94,3 % de la flotte, soit : 11787 unités.

Les plaisanciers usagers des cales de mises à l’eau représentent 15,7 % des plaisanciers, soit : 1850 unités, soit 1850 places au port ou corps- morts en moins.

Les 2 cales d’Arcachon économisent donc l’investissement d’environ 500 places au port ou corps- morts sans autre gestion qu’un parking de stationnement.

Les plaisanciers usagers des cales de mises à l’eau sortent en moyenne 30 fois par an, ce qui représente pour 1850 plaisanciers 55519 sorties par an sur le Bassin d’Arcachon.

Mises à l’eau et sorties de l’eau : jusqu’à 1201 mouvements par jour en période estivale, sur l’ensemble du Bassin, dont 150 mises à l’eau sur les 2 cales d’Arcachon.

Il y a un délai de 30 ans pour avoir une place au port d’Arcachon et très peu de corps- morts sont encore disponibles.

Il n’y a aucune cale satisfaisante sur le pourtour du Bassin.

Les cales assurent un service public.

Les cales facilitent la pratique de la plaisance sur remorque et apportent une réponse de bon sens à la saturation des ports en eau et aux inconvénients des ports à sec.

Les cales favorisent l’usage dynamique du littoral au bénéfice de l’économie locale.

L’impact environnemental pour 100 sorties est de :
- 950m3 de béton pour le port à flot, contre 70m3 de béton pour une cale.
- 1300m2 de littoral pour le port à flot, contre 120m2 pour une cale.
- moitié moins de pollution marine d’une cale par rapport à un port à flot.

EN CONCLUSION :

Les infrastructures portuaires sont initialement financées par l’argent public, elles ne doivent donc pas être réservées à une certaine catégorie, « la plaisance de luxe » au détriment d’autres catégories comme les usagers des cales de mises à l’eau.

Tout plaisancier ou pêcheur qui aura investi ses économies dans l’achat d’un petit bateau doit avoir la possibilité de jouir de son loisir en toute quiétude.

Nous espérons vivement que les pouvoirs publics sauront très rapidement nous proposer des installations décentes, sans quoi nous serons contraints et forcés de renoncer à la pratique du nautisme.

Nous pouvons vous assurer qu’avant d’en arriver à cet extrême, nous mettrons tout en oeuvre pour nous opposer à une telle situation.

Les signataires