Pétition Contre la destruction des deux derniers pavillons d'entrée de l'ex-caserne Agel, lieu d'internement et déportation entre 1940 et 1944

Pour:Mairie de Beauvais

Va-t-on laisser détruire les pavillons d'entrée de l'ex-caserne Agel,
lieu d'internement et déportation entre 1940 et 1944 ?

Au détour d'une délibération en apparence anodine du dernier Conseil municipal de Beauvais, le 27 septembre dernier, et suite à mon insistance, Mme le Maire a dû reconnaitre qu'elle avait décidé de détruire les deux pavillons d'entrée de l'ex-Caserne Agel qui ne "s’intégraient pas d'un point de vue architectural et urbanistique dans les projets immobiliers prévus sur le quartier St Jean" (sic).

Comme je l'ai indiqué immédiatement devant le Conseil municipal, cette décision doit être revue par respect pour la mémoire de tous ceux qui furent internés, torturés, fusillés, emmenés en déportation à partir de ce lieu, entre 1940 et 1944.

La rue qui conduit à l'ancienne caserne s'appelle d'ailleurs "rue des Déportés" depuis 1951 en souvenir de tous ceux qui parcoururent cette rue pour se rendre de cette prison jusqu'à la gare de Beauvais pour être emmenés en déportation.

Chaque année, un cérémonie officielle, associant les autorités civiles et militaires et les associations d'anciens combattants, a d'ailleurs lieu devant la plaque apposée sur l'un des pavillons restants, à l'occasion de l'anniversaire de la Libération de Beauvais et lors de la journée de la Déportation.

Comme cela a été fait à Compiègne, avec le Mémorial de Royallieu, ces pavillons, seuls vestiges de ce lieu de souffrances à Beauvais, doivent être sauvegardés et pourraient être transformés en lieu du souvenir, de la Résistance, de la Déportation et de la Deuxième guerre mondiale dans notre ville.

Je rappelle que Mme le Maire s'était engagée solennellement à les conserver dans le cadre du Projet de Rénovation Urbaine du quartier St Jean et qu'un chantier d'insertion en 2006 les a remis en état avant qu'ils ne soient transformés en mairie annexe et en salle de réunion municipale en 2008.

J'en appelle à toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la Mémoire de la Résistance et de la Déportation et tout simplement à l'Histoire de notre ville et du département, à se mobiliser et à demander à Mme le Maire de Beauvais de revoir sa décision qui n'a fait l'objet d'aucun vote en Conseil municipal.

Thierry AURY
conseiller municipal de Beauvais

et

Christophe CLEMENT
Président de l'association Groupe de Recherche Picardie 1939-1945

Les signataires