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Pétition Pour des certifications adaptées à l'encadrement des sports d'eaux vives

Pour:Madame la Ministre des Sports

Cette note sera adressée à Madame la Ministre des sports


Soyons nombreux à signer cette dernière pour montrer notre détermination à résoudre ces dysfonctionnements récurrents




NOTE RELATIVE A LA PROBLEMATIQUE DES CERTIFICATIONS PROFESSIONNELLES
EN SPORTS D’EAUX VIVES


Le BEES du 1er degré option CKDA, a été rénové en 1989 (arrêté du 7 juillet) à l’issue d’une démarche visant à mettre en place :
- un premier niveau de qualification « canoë-kayak et disciplines associées » pour répondre à la grande majorité des besoins dans les différentes disciplines, relativement accessible, mais avec des prérogatives limitées :
o à la classe III en rivière ;
o à force 3 et un mille d’un abri en mer ;
- des certificats de qualifications complémentaires par activités (kayak de haute rivière, raft en eau vive, nage en eau vive, kayak de mer) ainsi que pour l’entrainement pour aller au-delà des limites précédentes et pour couvrir les besoins non couverts par le BEES CKDA

Initialement ce schéma devait être complété par une reconnaissance de titre « guide d’eau vive » de niveau 3 pour les personnes titulaires d’au moins deux qualifications complémentaires en eau vive… mais cette reconnaissance n’a jamais été mise en place.

L’article 6 du décret 1269 du 18 octobre 2002 relatif aux activités s’exerçant en environnement spécifique est venu par la suite concrétiser en toute cohérence la limite de la classe III pour la rivière, mais, curieusement, ne l’a pas fait pour la mer en raison de fortes pressions du milieu de la voile ; le kayak de mer étant une activité fortement pratiquée dans les centres nautiques du littoral.

Ce schéma a été construit après une analyse des besoins de qualification, des impératifs de sécurité, des offres d’emplois, grâce à une collaboration étroite et une forte implication de plusieurs acteurs, parmi lesquels :
- Jean-Pierre Bouchout, alors en charge de la délégation aux formations ;
- Hervé Madoré, alors DTN de la FFCK ;
- Bernard Jacquot, alors CTN formation à la FFCK ;
- Thomas Pascal et Didier Massot déjà en charge du syndicat des professionnels ;
- Jean Lamy et Richard Thomas respectivement responsables canoë-kayak dans les établissements de formation de Vallon-Pont-d’Arc et de Chalain (CNSPA).

Ces qualifications ont permis de répondre rapidement et efficacement aux besoins d’emplois en délivrant chaque année de 100 à 150 certifications (BEES CKDA et CQC) par l’une ou l’autre des voies d’accès possibles (examen, formation continue, haut niveau, VAE).

Aujourd’hui comme hier, et quelle que soit la région de pratique, la quasi totalité des emplois de guide/moniteur dans les sports d’eau vive est caractérisée par une très forte saisonnalité - 1 à 3 mois d’activité dans l’année -, et par une durée de vie très courte – 3 à 5 saisons seulement -, avec en conséquence un turn-over très important – de l’ordre de 25 à 30 % - des équipes en place.

Au plan économique, il a, en outre, été constaté ces dix dernières années, une baisse d’activité, avec un tassement de la demande et un resserrement de l’offre, entrainant un raccourcissement de la durée moyenne des contrats de travail et une stabilisation des rémunérations ; deux facteurs contribuant encore à la baisse de l’attractivité du métier, ou plutôt du « job ».

Enfin, pour bien comprendre le contexte, il faut savoir que les produits eau vive destinés au grand public, ne prennent leur vraie justification que sur des rivières comportant des rapides de classe 4 et plus, donc en « environnement spécifique », dans des embarcations de type raft, canoraft, flotteur de nage en eau vive.

L’arrivée des BP JEPS et DE JEPS a bousculé le schéma initial. Respectivement de niveau 4 et 3 des qualifications professionnelles, ces diplômes, fondés sur une logique de formation longue devant permettre une vraie professionnalisation, se sont rapidement révélés inadaptés à la situation des sports d’eau vive au-delà de la classe III.

En effet, l’encadrement en eau vive au delà de la classe III, donc en « environnement spécifique », s’est trouvé conditionné à la possession d’un diplôme de niveau 3 - le DE JEPS eau vive – ou de niveau 2 - le DES JEPS eau vive -.

Par contre, les acteurs clé des activités en mer ont su éviter cette difficulté en rejetant la limite de l’environnement spécifique à 200 milles nautiques (370 kilomètres) pour la voile et en ne l’évoquant pas pour le kayak de mer ; ceci pouvant expliquer le manque de succès des BP nautisme plurivalents.

Le DE JEPS, avec ses contraintes en terme d’investissement temps et argent pour la formation, est ainsi devenu la nouvelle norme imposée pour encadrer les sports d’eau vive au delà de la classe III.

Pourtant, les acteurs impliqués dans les phases de mise en place des BP et DE JEPS (inspecteurs coordonnateurs, établissements de formation, fédération dirigeante, syndicat), avaient clairement identifié que ces nouveaux diplômes ne répondaient pas à la problématique de l’encadrement des sports d’eau vive, dont la caractéristique est de toucher plus aux loisirs et au tourisme saisonnier qu’au perfectionnement sportif permanent.

Ils s’étaient d’ailleurs unanimement entendus pour prolonger le dispositif existant, en instituant des certificats de spécialisation (CS) complémentaires au BP. En reproduisant un schéma ayant fait ses preuves, il s’agissait pour eux, de palier aux manquements du nouveau dispositif et de répondre aux besoins du marché, en terme de compétences attendues et d’économie de la formation (temps et argent investis pour un diplôme).

Plusieurs facteurs se sont ensuite cumulés pour empêcher la réalisation de ces projets :
- l’application d’une règle, selon laquelle une qualification de niveau III, de type DE JEPS, était requise pour encadrer en « environnement spécifique » ;
- l’abandon par la FFCK du travail en direction des structures professionnelles et une priorité absolue donnée aux qualifications utiles aux associations affiliées ;
- l’arrêt de la disposition d’homologation du diplôme fédéral de moniteur ;
- la perte, par la FFCK, de la délégation de pouvoir pour le raft, et le transfert à la FFESSM de celle relative à la nage en eau vive ;
- enfin une faiblesse de la représentation des structures professionnelles, avec d’un côté un Syndicat national des guides professionnels de canoë-kayak (SNGPCK) ne rassemblant qu’un nombre réduit d’individuels salariés ou indépendants, et de l’autre côté des sociétés se cherchant un cadre de référence entre, soit un SNELM connu pour son opposition au code du sport, soit des associations gestionnaires de questions locales (comme Tarentaise eau vive), soit enfin la FNEAL dont l’adhésion à la CCNS devrait être confirmée.

Pourtant, dans le même temps et dans des contextes comparables, d’autres activités relevant aussi de « l’environnement spécifique », comme le surf, le kite surf, le parachutisme, le vol libre, la plongée, ont vu la mise en place d’un BP JEPS… remettant en cause la règle selon laquelle seul un DE JEPS permet d’encadrer en « environnement spécifique ».

Aujourd’hui, sauf à diviser par deux ou trois l’offre des structures en activité à l’issue de procédures de contrôles, il est inimaginable de rester sur le schéma actuel. Il est donc urgent de reconstruire un schéma réglementaire adapté aux réalités sociales et économiques, sans rien perdre de la nécessaire protection de l’usager ; protection que les prestataires assument, notamment en développant des formations internes.

Avec l’objectif de remettre en cohérence les qualifications professionnelles, le classement des parcours, l’environnement spécifique, les emplois offerts et l’économie de la discipline, les solutions qui suivent doivent être remises sur la table de concertation avec tous les partenaires responsables :
- la plus simple, la plus logique et la plus souhaitée : mettre en place des CS complémentaires au BP (elles ont été promises aux partenaires et mises au point en réunion de coordination en 2006 à Bourges) ;
- la moins pire : supprimer la notion « d’environnement spécifique » en rivière ou en déplacer la limite à « au delà de la classe V » (ce qui serait cohérent avec le kayak de mer, puisque la notion n’a pas plus ni pas moins de raison d’exister en rivière qu’en mer) ; mais qui coupe d’une formation pourtant indispensable sur la spécificité de l’encadrement au delà de la classe 3 ; ce qui en conséquence, nécessitera de revoir les contenus de formation et les textes réglementaires associés ;
- la pire : déclasser les parcours de rivière et mettre par exemple les rapides d’Aime sur l’Isère en classe III (solution aujourd’hui préconisée par nombre de structures professionnelles, comme étant la solution facile face au problème à résoudre ; on notera d’ailleurs que c’est sur ces arguments que ces structures se sont empressées de freiner l’avancée du projet de classement des parcours piloté par la FFCK à la demande de l’administration.

Il importe donc de reconstruire en urgence un schéma permettant de répondre aux besoins du marché de l’emploi et aux spécificités économiques de la discipline et, pour cela, de multiplier par 10 au moins le nombre de nouveaux diplômés chaque année, soit de 15 DE à 150 CS du BP. Ce dispositif des CS du BP ne nuira en rien au DE, bien au contraire car ce dernier sera conforté sur des métiers d’encadrement et de formation d’équipes au lieu d’être restreint à l’animation. Enfin, ce choix ne brouillera pas plus un « paysage » comptant déjà plus de 40 qualifications permettant d’encadrer le canoë-kayak et les disciplines associées.

La principale – sinon la seule - difficulté à surmonter semble bien celle d’asseoir autour de la table de concertation les interlocuteurs représentatifs, entre des fédérations dirigeantes (FFCK – FFESSM) désintéressées du sujet, des établissements de formation soucieux de l’intérêt général et des organismes professionnels suffisamment représentatifs.


Les signataires

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