Pétition Le projet d’installation en bio d’un jeune agriculteur remis en question

Pour:Pouvoirs Publics

Étienne ROGER s’apprêtait à démarrer son activité après avoir reçu toutes les autorisations, quand un industriel du plastique dépose un recours pour faire annuler son permis de construire. Cette situation anéantit l'installation de ce jeune agriculteur et, au delà, pose questions pour l’avenir de l’agriculture en région Centre. Un collectif a décidé de soutenir Étienne Roger dans son combat pour devenir paysan. Que vous soyez agriculteur ou représentant d’une organisation professionnelle, particulier ou membre d’une association de défense de l’environnement, venez nous rejoindre !

Étienne ROGER, un jeune paysan motivé et déterminé
Fils d’agriculteur, Étienne Roger a toujours voulu être paysan. Son BTS en productions animales en poche, il s’est installé avec l’aide de son père, sur 65 ha en fermage, convertis en bio, sur la commune de Chabris (36). Son projet d’élevage de porcs bio a reçu toutes les autorisations administratives, ainsi que le permis de construire pour le bâtiment qui accueillera les porcs à l’engraissement. Une réunion publique, organisée suite à une pétition émisse par des riverains inquiets, a permis à Étienne Roger d’expliquer ses pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et du bien-être des animaux. Cette rencontre a levé les craintes des habitants de la commune. Tout semblait donc s’organiser au mieux pour qu’Étienne Roger puisse commencer à travailler en toute sérénité.

Un recours contre la mairie
Le directeur d’une usine d’emballage, située près du bourg, a déposé un recours contre la mairie pour faire annuler le permis de construire accordé à Étienne Roger, non pas au regard des règles d’urbanisme, mais en référence à un risque sanitaire et environnemental. Ce recours bloque l’élevage puisqu’Étienne ROGER ne pourra pas élever les porcelets qui vont naitre ce qui met son exploitation en péril.

Des conséquences multiples
Si Étienne Roger est le premier pénalisé par ce recours, c’est tout l'avenir de nos campagnes qui est remis en question. Comment envisager un avenir serein pour le métier de paysan si même les installations qui présentent les plus importantes garanties possibles actuellement en matière d'environnement et de bien être animal se voient interdites ? Laisser prendre en otage le projet de ce jeune paysan serait un mauvais coup porté à toutes les autres démarches visant à prendre en compte les nouvelles demandes sociales.



CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR :

L’élevage de porcs biologiques :
selon le cahier des charges européen, les truies ont un accès au plein air, ou vivent en plein air ; elles sont au maximum 6,5 par hectare. Cette restriction implique une limitation des quantités de déjections et donc une limitation de la pollution des eaux et des sols.
Les porcs sont engraissés sur une litière paillée. Ce fumier est ensuite composté et épandu dans les champs (assainissement et disparition des odeurs) pour fertiliser les cultures qui serviront à nourrir les animaux.
Le rôle de l’agriculture dans la vie économique et sociale des territoires
les agriculteurs fournissent la nourriture à leurs concitoyens, ils contribuent aussi à préserver des emplois directs et indirects.
Le projet d’Étienne Roger va lui permettre de vivre décemment de son travail, parce que l’élevage de porcs valorisera sa production céréalière. Cela aurait été impossible s’il avait choisi de produire seulement des céréales. Les systèmes de polyculture- élevage sont un atout pour le maintien d’exploitations agricoles à taille humaine.
Une agriculture d'avenir
Cette installation est soutenue par l’État et par le Conseil régional, le projet est réaliste et viable économiquement.
Elle s'inscrit dans le cadre de l'action « Porc Bio : Cœur de France », action qui a obtenu le soutien de l’Agence Bio, au moyen du fonds « Avenir Bio » mis en place à la suite du Grenelle de l'Environnement.

Les signataires