Pétition Non à la disparition du commissariat central de Police de L’Haÿ-les-Roses
Pour:Ministre de l'intérieur
Un projet de réforme, actuellement à l’étude par la préfecture de Police de Paris, prévoit de réduire le nombre de commissariats à Paris et en petite couronne. Il est question de passer de 83 commissariats à une quarantaine.
Pour ce faire, une nouvelle carte des circonscriptions diffusée le 22 mars dernier dans le Val-de-Marne, propose non plus 17 mais 9 commissariats pour tout le département. Autrement dit, 8 commissariats seraient voués à disparaître ou à voir leurs capacités d’action considérablement réduites en étant déclassés et en devenant de simples annexes. Parmi les 8 commissariats visés, celui de L’Haÿ-les-Roses.
Malgré l'article du journal Le Parisien publié le 10 mai indiquant une éventuelle report du projet, à ce jour, rien n’indique que l’Etat a changé de point de vue concernant la fermeture et le déclassement des commissariats sur le Département, c’est pourquoi nous continuons notre mobilisation pour envoyer un message clair.
L'Haÿ dépendrait du commissariat du Kremlin-Bicêtre, celui-ci devant alors gérer 9 communes – le Kremlin-Bicêtre, Fresnes, Rungis, Villejuif, Chevilly-Larue, Cachan, Gentilly, Arcueil et L’Haÿ-les-Roses – soit un total de plus de 233 000 habitants, pour un seul commissariat, perdant toute proximité et ancrage local.
Les moyens du commissariat de L’Haÿ-les-Roses sont déjà fortement restreints et les capacités d’action fournies à la Police nationale insuffisantes pour assurer pleinement les missions de protection de la population. Les effectifs opérationnels ne cessent de diminuer, malgré quelques récents renforts partiels ne couvrant pas les pertes, alors même que le niveau d’alerte attentat n’a jamais été aussi élevé.
Depuis plusieurs années, seuls un ou parfois deux équipages de police secours sont disponibles en journée pour couvrir les cinq villes de la circonscription de L’Haÿ-les-Roses. Des moyens déjà largement insuffisants malgré l’investissement considérable des agents pour protéger plus de 111 000 habitants. Les syndicats départementaux de Police nationale soulignent en outre que la nouvelle cartographie envisagée sera fort probablement associée à une baisse supplémentaire des effectifs généraux mais aussi à un allongement des délais d'intervention du fait d’un territoire trop large à couvrir. Les effectifs se transformant de surcroît en forces de réaction et perdant tout rôle et toute capacité d’initiative et de prévention.
La nouvelle circonscription envisagée, qui serait à ce stade la plus importante du département, rendrait impossible aux agents une connaissance suffisante du terrain, de la délinquance et de la population pour assurer efficacement et en toute sécurité leurs missions. Ce facteur est d'autant plus aggravé que le Commissariat de L'Haÿ-les-Roses connaît, comme beaucoup d'autres en Île-de-France, une importante rotation de ses effectifs, les nouveaux arrivants ne pouvant dès lors maîtriser suffisamment le terrain en un temps raisonnable.
A L’Haÿ-les-Roses, la Police municipale atteint des effectifs et des moyens correspondant à ceux d’une commune de notre strate de population avec une police de jour. Elle est positionnée comme un service public de proximité enclin à renforcer des actions de prévention, de médiation, de lutte contre les nuisances et de tranquillité publique. Elle n’a et n’aura pas vocation à remplacer la Police nationale avec qui elle agit en complémentarité.
Par ailleurs, certaines des nouvelles circonscriptions envisagées atteindraient un poids de population encore largement inférieur à celui seul de la circonscription actuelle de L'Haÿ-les-Roses. Outre un problème de cohérence souligné par les syndicats départementaux, ces derniers font part du fait que le projet de réforme n'apporte aucune garantie d'amélioration des conditions de travail des agents.
C'est pourquoi, nous, Citoyens de L'Haÿ-les-Roses, refusons de voir disparaître le commissariat central de L'Haÿ-les-Roses.
Les signataires
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