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Pétition pour un IEP solidaire : Non aux partenariats universitaires complices d'apartheid

Pour:Direction de l'IEP de Rennes

Nous, étudiant-e-s de Sciences Po Rennes, exprimons notre opposition à l'ouverture de partenariats internationaux avec des universités israéliennes parties prenantes de l’apartheid et de la colonisation en Palestine.

Cette pétition a pour objectif d'inclure la voix des étudiant-e-s dans les débats relatifs à la politique de relations internationales de l'IEP, spécifiquement lorsque celle-ci entre en opposition avec les droits humains les plus élémentaires. Notre action s'inscrit dans une visée éthique, celle d'empêcher les partenariats avec les institutions dont les pratiques s'opposent aux principes de solidarité, à la lutte contre les discriminations et les oppressions, que nous considérons comme inaliénables.

Nous nous mobilisons car nous souhaitons faire de l'IEP un acteur engagé dans le respect des droits humains et de la paix internationale, en prenant part au mouvement de boycott académique des universités israéliennes, et en s'engageant à contracter ses partenariats internationaux sous le prisme de la solidarité humaine et de l'éthique.

Ainsi, cette année, l'IEP de Rennes a contracté un partenariat avec l'université de Tel Aviv, qui doit débuter à la rentrée prochaine. Nous nous inquiétons de la pérennisation de ce partenariat, et des liens établis entre l'établissement dans lequel nous étudions et cette université.

Pourquoi nous opposons-nous à la création de liens avec cette université spécifiquement ?

L'université de Tel Aviv est décriée à travers le monde pour son implication dans le système d'apartheid, dans l'oppression quotidienne des palestinien-ne-s, dans ses liens étroits et affirmés avec l'armée israélienne, à travers la recherche technologique, théorique et stratégique en matière militaire et la formation des futurs cadres de l'armée. Les avancées technologiques et stratégiques réalisées dans ses murs ont trouvé des applications militaires lors des conflits avec le Liban (2006) et à Gaza (2008, 2012, 2014). Voici quelques exemples concrets qui mettent en exergue le rôle de l'université de Tel Aviv dans le système militaire et colonial d'Israël :

– Le séminaire « sciences, technologies et sécurité », animé par Ytzhak Ben Israël, ancien politicien et général de l'armée, aujourd'hui à la tête de l'agence spatiale israélienne. Ce séminaire est le plus grand programme d'études sur la sécurité, est un lieu de formation des officiers de l'armée et de production de la doctrine militaire israélienne. Ben Israël a été impliqué dans les “test” de munitions DIME (Dense Inert Metal Explosive) sur les habitants de Gaza et du Liban, munitions expérimentales lancées par des engins aériens automatiques. De plus, il a fait partie des personnalités qui préconisaient en 2007 une attaque terrestre et aérienne de grande ampleur dans la bande de Gaza, en prétendant que ce qui était arrivé au Liban en 2006 "pouvait arriver de nouveau à Gaza".

– L'INSS (Institute for National Security Studies). Il s'agit d'un centre de recherche sur la sécurité, indépendant mais affilié à l'université de Tel Aviv ; c'est le premier think-tank de stratégie militaire d'Israël. L'institut organise des ateliers, séminaires, des cours conjointement avec, entre autres, le commandement militaire de l'armée israélienne, et le Conseil de sécurité national. Certains de ses membres défendent l'application de la doctrine de la « force disproportionnée ». Cette doctrine appelle à privilégier les cibles civiles, afin de dissuader toute réplique de la part des groupes armés, avertis que toute attaque de leur part aurait pour conséquence la mort de milliers de civils. Cette doctrine a été à l’origine de milliers de morts au Liban et à Gaza.

– L'université de Tel Aviv a travaillé en partenariat sur la mise en place d’un chantier de fouilles archéologiques avec l'organisation d'extrême droite Elat, dont le but avoué est de renforcer la présence juive dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est. Ce chantier de fouilles, construit en zone palestinienne à Jérusalem-Est, a été un prétexte pour justifier la démolition d’une vingtaine de maisons palestiniennes et l’expulsion de ses habitants.

Si l'on veut analyser les liens entre la colonisation et l'université de Tel Aviv, il faut remonter directement à l'installation de l'Etat d'Israël : le campus de l'université se trouve sur l'ancien village palestinien de Sheikh Mawannis qui a été totalement détruit en 1948 par les forces de défense israéliennes.

Au delà de ces liens très proches unissant l'université à l'armée, l'université elle-même a des pratiques discriminatoires et oppressives à l’encontre des palestinien-ne-s :

– L’université de Tel Aviv a choisi de garder le silence quand la population tout entière de Gaza s’est vue interdire, par le gouvernement israélien, la possibilité de s’inscrire et d’étudier à l’université. Les étudiant-e-s palestinien-ne-s de Gaza ont plus de chances d’être accepté-e-s dans les universités des États-Unis que dans celle de Tel Aviv.

– L’université de Tel Aviv exige des candidat-e-s palestinien-e-s à l'admission qu’ils passent des examens psychométriques, des tests combinés d’aptitude et de personnalité, décriés pour leurs préjugés culturels.

– L'université restreint la liberté d'expression et de manifestation des étudiant-e-s en appliquant en son sein la « loi Nakba », adoptée par la Knesset (parlement israélien) en 2011, qui sanctionne financièrement la commémoration de l’expulsion de 850 000 Palestiniens en 1947-1949.

Ce que nous voulons :

La conférence de l'ambassadrice d'Israël en France le 30 mars dernier a été introduite par le Directeur de l'IEP comme relevant de la « politique d'ouverture de l'IEP », qui se traduit également par la conclusion de ce partenariat. Il se trouve que cette politique d'ouverture fait de notre établissement un collaborateur d'une université partie prenante d'un système d’apartheid, de colonisation, d'oppression systémique et quotidienne, et de guerre.

Étudiant-e-s, prenons conscience de notre pouvoir et mobilisons-nous pour engager notre école dans une démarche positive, celle de promouvoir la solidarité entre les peuples, à travers le boycott des universités israéliennes mais aussi à travers l'adoption d'une déclaration de principe visant à ne jamais renouveler des partenariats complices de crimes d’apartheid - comme c'est le cas avec l'Université de Tel Aviv. Nous souhaitons rappeler qu’il s’agit bien d’un boycott institutionnel, visant à sanctionner une institution donc, et non des individus. C'est par le boycott que le régime d'apartheid s'est éteint en Afrique du Sud, et nous devons nous saisir de cette possibilité d'agir.

Au nom du respect du droit international, de l'éthique, des droits humains et de la solidarité internationale, nous, étudiant-e-s de Sciences Po Rennes, nous mobilisons pour :

– Le non-renouvellement du partenariat contracté avec l'Université de Tel Aviv
– L'adoption d'une déclaration engageant l'IEP à ne plus contracter de partenariats avec les universités israéliennes, ni avec les universités complices d'atteintes aux droits humains

Les étudiant-e-s de Sciences Po Rennes pour un IEP solidaire


Les signataires

Cette pétition se trouve hébergée sur Internet sur le site Pétition Publique qui met à disposition un service public gratuit pour les pétition en ligne.
Au cas où vous auriez une question pour l’auteur de la pétition, vous pourrez l’envoyer par l’intermédiaire de cette page de contact

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