Pétition Pétition de soutien aux élèves ayant reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français)
Pour:Préfecture de la Loire, Mairie de Saint-Etienne, Conseil général de la Loire, Région Rhône-Alpes, Ministère de l'Education Nationale, Ministère des affaires sociales, Ministère de la ville, de la Jeunesse et des sports, Ministère de l'intérieur, Monsieur le Président de la République
Pétition de soutien aux élèves ayant reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français)
Ils s’appellent Mardochée, Brenner, Suada, Edona, Ervin et bien d’autres jolis prénoms. Ils sont arrivés du Congo, d’Angola, de Tchétchénie, d’Albanie (…), seuls, sans famille en fuyant leur pays (contexte politique, social, familial..). Mineurs, ils ont été pris en charge dans le cadre réglementaire par le Département (accompagnement socio-éducatif, accs aux droits, hébergement dans des structures d’accueil)
A leur majorité, la Préfecture leur a signifié qu’ils devaient quitter le territoire ; dans le jargon social on appelle ça « OQTF » - OBLIGATION DE QUITTER LE TERRITOIRE FRANÇAIS.
Du jour au lendemain, ces jeunes, en cours de cursus scolaire, se voient refuser le droit de mener à terme leur formation !! Le Conseil général de la Loire supprime toute forme d’accompagnement du jour au lendemain par simple courrier aux intéressés, les structures éducatives se voient contraintes de jeter ces jeunes à la rue!
Non préparés à cette situation, et inquiets à l’idée de réintégrer un pays qu’ils avaient fui, ces jeunes s’engagent dans des recours administratifs et/ou juridiques pour mener à terme leur projet de formation et d’intégration. Ces recours sont particulièrement longs et ils n’ont aucune aide pendant cette attente interminable!!! Ils se retrouvent ainsi du jour au lendemain, sans ressources, sans logement, et totalement démunis. Ils vont à l’école tout en se demandant chaque jour, où dormir et que manger…
Il est consternant de constater l’absence de prise en considération de ces situations dramatiques par les institutions concernées. Le discours des « hautes sphères » est clair : leurs prises en charge ne relèvent pas du 115, ni du Conseil général. Quant au Ministère de l’Education Nationale, il se désintéresse de savoir où logent ces élèves qui pourtant continuent de fréquenter les établissements scolaires!
Les services de la préfecture quant à eux n’étudient pas de façon individuelle les dossiers de ces élèves. Il n’y a aucune prise en compte des efforts d’intégration que ces jeunes ont pu mettre en œuvre depuis leur arrivée sur le territoire !!!
Par ailleurs, il n’y aucune considération du travail qui a été mis en œuvre par les travailleurs sociaux, les équipes pédagogiques qui ont accompagné ces jeunes tout au long de leurs parcours !
Il s’agit bien là d’un formidable gaspillage d’argent public, d’énergie, ainsi que d’un manque manifeste de cohérence, et de reconnaissance.
Nous demandons à ce que les services de préfecture arrêtent de se prononcer aveuglément sur ces situations, et que ces jeunes étudiants puissent terminer leur projet autrement que dans la clandestinité, et dans les meilleures conditions possibles.
Nous demandons également une réflexion globale, impliquant l’ensemble des partenaires autour de ces situations.
Ils s’appellent Mardochée, Brenner, Suada, Edona, Ervin et bien d’autres jolis prénoms mais ne sont que des numéros avec une seule consigne : OQTF.
Pour ces raisons, nous appelons chacun d’entre vous à signer la présente pétition et/ou à vous rendre nombreux à la mobilisation du mardi 12 mai à11h devant la préfecture de la Loire afin de faire peser ces revendications.
Les signataires
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